Jeux théâtraux

Le ressenti corporel de l’émotion : avant le jeu de rôles, évoquer des situations, des souvenirs et ce qu’on ressentait à ce moment là (rougissements, tremblements, cœur qui s’accélère, tachycardie, oppression au niveau du thorax, sueurs, boule au ventre, genoux qui flageolent, agitation, tension dans les muscles…) ; au moment du jeu de rôles, essayer de ressentir corporellement les émotions d’un personnage 

Les enfants savent très bien décrire ce qu’ils ressentent quand ils ne se sentent pas bien, et il est intéressant de leur fait lister leurs symptômes chacun à tour de rôle. [jeux physiques à faire ? tendre détendre par exemple ]

Évaluation quantitative du ressenti corporel : on introduit la notion de thermomètre émotionnel. Les élèves sont entraînés à coter leur niveau d’émotion sur une échelle de 1 à 10. Cet exercice est intéressant à utiliser sous la forme de réglettes par exemple dès le plus jeune âge.

Identifier l’émotion de manière verbale : faute d’apprentissage ou par manque de pratique, les enfants et adolescents, encore plus que les adultes, ne savent pas trouver les mots pour parler de leurs émotions. Un état émotionnel intense peut générer un débordement qui empêche de trouver les mots. L’expression du ressenti est alors floue. : Je suis touché(e), ému(e), chamboulé(e), troublé(e), embarrassé(e),embrouillé(e), confus(e), surpris(e), frappé(e), choqué(e), secoué(e), impressionné(e), mal à l’aise, ébahi(e)…Le ressenti s’exprime aussi selon un vocabulaire propre à l’adolescent : Je suis venère, ça m’éclate, j’ai le seum, ça me fait flipper…Pour aider les enfants à exprimer leurs émotions et sentiments de manière plus fine, on leur  propose des listes de mots. Ce tableau reste indicatif, le but est que chacun trouve sa propre manière de s’exprimer.

Développer sa capacité à accepter ses émotions : montrer à l’enfant que la peur, l’anxiété, la panique, la tristesse, la colère, la honte, la culpabilité, la joie … sont des émotions ou des formes d’émotions que tout le monde peut éprouver et qui sont normales face à certaines situations. Le travail d’acceptation des émotions est nécessaire : être ému n’est pas un signe de faiblesse et n’est pas dangereux, ni pour soi, ni pour les autres.

Exprimer ses émotions : les élèves “dépassés” par leurs émotions redoutent leurs réactions et celles des autres ; peur, souvent exagérée, de montrer une image dévalorisante de nous-même, peur de blesser l’autre, de le mettre en colère.

Il convient de leur faire prendre conscience qu’au fond, elles ont peu de chance de se produire par un questionnement progressif et régulier : si tu exprimes ta peur (ta colère, ta tristesse…) que va-t-il se passer, que va-t-on penser de toi ? Pourquoi penses-tu que le fait d’exprimer que tu n’es pas content va t’amener des ennuis ? Cela permet de mettre à jour ces blocages et de les remplacer par des pensées réalistes apaisantes.